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Republican nostalgia, the division of labour, and the origins of inequality in the thought of the Abbé Sieyès

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ABSTRACT

The Abbé Sieyès is usually portrayed as a thoroughly modern thinker and a critic of the nostalgic Classical Republicanism of some of his contemporaries, in favour of a “modern republicanism”, founded upon the division of labour and commercial sociability in a nation composed of equal labourers and producers. But Sieyès’s unpublished manuscripts suggest he, in fact, regarded modern labourers as unskilled “Machines du Travail”, dulled by work and incapable of exercising the duties of citizenship, a critique grounded in a critical account of commercial society as compared to the ideal republican polity. Where most scholars regard this as either a simple contradiction or a passing juvenile nostalgia, this paper argues that, influenced by Jean-Jacques Rousseau, Sieyès consistently sought to counteract the degrading effects of the inequalities generated by commercial society and the division of labour. It was on this basis that Sieyès sought to construct a new political system which would reconcile participatory politics with representative government, enabling all citizens to enjoy a life of Active Citizenship. Based on these insights, this paper reinterprets Sieyès’s political project as an attempt to reconcile the classical conception of citizenship with the demands of a commercial society.

Disclosure statement

No potential conflict of interest was reported by the author(s).

Notes

1 Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers-État?, 2–9.

2 Ibid.: “Puisque une grande nation est nécessairement composée de deux peuples les producteurs et les instruments humains de la production, les gens intelligents et les ouvriers qui n'ont que la force passive; les citoyens éduqués et les auxiliaires à qui n'ont ne laisse ni le temps ni les moyens de recevoir l'éducation; ne serait-il pas à désirer, surtout dans les pays trop chaud et trop froids, qu'il y eût une espèce moyenne entre les hommes et les animaux, espèce capable de servir l'homme pour la consommation et la production?”.

3 Sewell, A Rhetoric of Bourgeois Revolution, 154–5.

4 Sieyès, “Esclaves”, 75: “D'une autre espèce qui ait moins de besoins et moins propre à exciter la compassion humaine”. In the French Archives Nationales, the document can be found in AN284 AP/3 Dossier 1/2.

5 Ibid.: “Le croisement de ces races vous fournirait: 1. une race forte (six à huit pieds de hauteur) pour les ouvrages de fatigue tant à la campagne qu'à la ville, les pongos; 2. une race moyenne (trois à quatre pieds de hauteur) pour les détails domestiques, les jockos; enfin 3. une petite espèce (douze à quinze puces) pour le petit service domestique et l'amusement. 4. Les nègres les commanderaient, les dresseraient et en répondraient … ”.

6 Sieyès, “Esclaves”, 75: “Le croisement de ces races vous fournirait: 1. une race forte (six à huit pieds de hauteur) pour les ouvrages de fatigue tant à la campagne qu'à la ville, les pongos; 2. une race moyenne (trois à quatre pieds de hauteur) pour les détails domestiques, les jockos; enfin 3. une petite espèce (douze à quinze puces) pour le petit service domestique et l'amusement. 4. Les nègres les commanderaient, les dresseraient et en répondraient … ”.

7 Ibid.: “Dès lors les citoyens, les chefs de production sérient des blancs, les instruments de labeur auxiliaires seraient les nègres, et les nouvelles races de singes anthropomorphes seraient vos esclaves … ”.

8 Ibid.: “Quelque extraordinaire, quelque immorale que cette idée puisse paraître au premier coup d'œil, je l'ai méditée longtemps, et vous ne trouverez pas d'autre moyen, dans une grande nation surtout dans les pays très chauds et très froids, de concilier les directeurs des travaux avec les simples instruments de labeur”.

9 Bastid, Sieyès et sa pensée, 114–15.

10 Pacini, “Colonial Predicaments, Eugenic Experiments, and the Evacuation of Compassion”, 177–81.

11 Ibid., 182.

12 Sewell, A Rhetoric of Bourgeois Revolution, 145–65. See also Negri, Insurgencies: Constituent Power and the Modern State, 216–19; Pereira, “Machines de Travail: Constituent Power and the Order of Labor in Sieyès’ Thought”, 673.

13 Losurdo, Liberalism: A Counter-History, 81–2, 92–3, 113–15.

14 See, particularly, Sieyès, “Esclavage”, 76; Sieyès, “La Nation”, 89.

15 Rousseau, “Émile ou de l’Éducation”, 556: “La pitié qu'on a du mal d'autrui ne se mesure pas sur la quantité de ce mal, mais sur le sentiment qu’un prête à ceux qui le souffrent”.

16 Ibid.: “Par extension l'on s'endurcit ainsi sur le sort des hommes; et les riches se consolent du mal qu'ils font aux pauvres, en les supposant assez stupides pour n'en rien sentir”.

17 Rousseau, “Discourse on the Origin and the Foundations of Inequality Among Men”, 162.

18 Forsyth, Reason and Revolution, 127; Pasquino, Sieyès et l’invention de la constitution en France, 9–10.

19 Baker, Inventing the French Revolution, 249–51. See also Jainchill, Reimagining Politics after the Terror, 201; Rubinelli, Constituent Power: A History, 50–5.

20 Sieyès, “Simplification morale et politique”, 439–40. The note is undated, but references a work by Dominique Joseph Garat, suggesting it was written after the publication of Garat’s celebrated 1778 Eloge de Michel de L’Hôpitale, and it follows quite closely to its argument about the differences between the ancients and moderns, suggesting it may indeed have been Sieyès’s source. See Garat, Eloge de Michel de l’Hôpital, Chancelier de France, 5–11.

21 Sieyès, “Simplification morale et politique”, 439 : “Dans nos systèmes de société fondée sur les propriétés particulières, Garat observe que ‘l'homme faible devient avare et l'âme énergique devient avide’, parce que la jouissance est toujours en perspective, au bout d'un désir, et non dans la possession de l’objet. Il est certain qu’une propriété commune, cultivée non par des ilotes, mais par les citoyens eux-mêmes dans quelques heures de la journée, donnerait outre l’exercice d’un travail modéré, l’obligation de se contenir dans une consommation et une jouissance physique simple, deux choses si essentielles pour une bonne constitution, d’autre part que les hommes que ceux chez qui nul privilège dispensent et découragent, chez qui une concurrence, une émulation générale, portent la masse entière vers les jouissances morales feraient qu’autant de héros, de génies, de dieux que de citoyens”.

22 Ibid., 440 : “Changez de spectacle, considérez nos nations européennes, le grand corps du people ravalé à la condition de brutes, les riches forcés de mourir d’ennui sur des jouissances destructrices de la santé, l’ignorance ou même l’égarement sur les jouissances morales, et l’âme exaltée seulement dans un petit nombre, par l’appât de vanités exclusives gothiques et féodales”.

23 Rousseau, “Discourse on the Origin and the Foundations of Inequality Among Men”, 161.

24 Pasquino, “Emmanuel Sieyès, Benjamin Constant, et le ‘Gouvernement des Modernes’”, 219.

25 Emmanuel-Joseph Sieyès, “Grece. Citoyen – Homme”, AN, 284AP/5, Dossier 4. Printed in Sieyès, Écrits Politiques, 81. I will refer to this edition hereafter, except where it deviates from the original text.

26 Sewell, A Rhetoric of Bourgeois Revolution, 73–4.

27 Sieyès, “Grece. Citoyen – Homme”, 81 : “Je crois que personne ne me contredira, si je dis qu’il n’y a plus de citoyens, puisqu’il n’y a plus de société se gouvernant elle-même dans toute la pureté de la liberté originelle; mais si je gémis de ne pas voir des hommes, on se récriera”.

28 Ibid.: “il n'y a véritablement qu'un petit nombre, bien petit, de têtes libres et pensantes qui perpétuent la dignité réduite de l'espèce humaine. Sortez de quelques capitales de l'Europe et cherchez partout. Voyez si dans les classes aisées il y a un seul individu qui ne soit l’esclave d’un grand, l’ennemi de ses semblables, un animal méprisable, quoique dressé à quelques singeries sociales vides de sensibilité”.

29 Ibid.: “Parmi les malheureux voués aux travaux pénibles, producteurs des jouissances d'autrui et revenait à peine de quoi sustenter leurs corps souffrants et pleins de besoins, dans cette foule immense d'instruments bipèdes, sans liberté, sans moralité, sans intellectualité, ne possédant que des mains peu gagnantes, et une âme absorbée, ne leur servant qu'à souffrir”.

30 Ibid.: “Les qualités de l'homme sont d'être sociable et non servile, d’être capable de devenir partie intégrante d’une société, ou citoyen; de conserver dans son âme l'esprit de l'égalité”.

31 Sieyès, “Grèce. Citoyen – Homme”, AN, 284AP/5, Dossier 4.

32 Sieyès, “Démocratie”: “La démocratie est un vaste sol de fermentation et de plus politique. C'est la que l'homme vaut tout ce qu'il peut valoir, et que l'état recueille tout ce qu'il pet recueillir”.

33 Sieyès, “Considérations sur l’espèce humaine”: “[U]n temps ou les plus grandes moitiés du genre humaine, semble avoir abandonné sans retour ses droits au despotisme”.

34 Sewell, A Rhetoric of Bourgeois Revolution, 73–4.

35 Sieyès, “Dire de l’Abbé Sieyès, Sur La Question Du Veto Royal”, 13–14: “Les peuples européens modernes ressemblent bien peu aux peuples anciens. Il ne s’agit parmi nous que de commerce, d’agriculture, de fabriques, etc.  …  on y songe bien plus à la consommation et à la production qu’au bonheur  …  les facultés productives de l’homme sont tout; à peine sait-on mettre à profit les facultés morales, qui pourraient cependant devenir la source plus féconde des plus véritables jouissances”.

36 See Pasquino, Sieyès et l’invention de la constitution en France, 36–8; Tuck, The Sleeping Sovereign, 169–72; Rubinelli, Constituent Power, 53.

37 Sieyès, “Dire de l’Abbé Sieyès, Sur La Question Du Veto Royal”, 14: “Nous sommes donc forces de ne voir, dans la plus grande partie des hommes, que des machines de travail”.

38 Sieyès, “Esclaves”, 75: “une grande nation est nécessairement composée de deux peuples, les producteurs, et les instruments humains de la production”.

39 For defences of the distinction, see Bastid, Sieyès et sa pensée, 347–8; Deusen, Sieyes: His Life and His Nationalism, 83–4. For criticisms, see Lefebvre, “Sieyes”, 102–3; Sewell, “Le citoyen/ la citoyenne: Activity, Passivity, and the Revolutionary Concept of Citizenship”, 106–12.

40 Sieyès, “Préliminaire de la Constitution Française et Reconnaissance et Exposition Raisonnée Des Droits de l’Homme et du Citoyen”, 37–8: “La différence entre ces deux sortes de droits consiste en ce que les droits naturels & civils sont ceux pour le maintien & le développement desquels la société est formée & les droits politiques, ceux par lesquels la société se forme & se maintient. Il vaut mieux, pour la clarté du langage appeler les premiers droits passifs & les seconds, droits actifs”.

41 Sieyès, “Observations sur le Rapport du Comité de constitution”, 20: “ceux enfin qu'une dépendance servile tient attachés, non à un travail quelconque, mais aux volontés arbitraires d'un maître. Chez les anciens, l’état de servitude épurait en quelque fort les Classes libres. Les Citoyens étaient tous capables d’exercer leurs droits politiques. Tout homme libre était Citoyen actif”.

42 Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers-État?, 25–31. Translated by Michael Sonenscher in Sieyès, “What is the Third Estate?”, 107–9.

43 Rousseau, “The Social Contract”, 53; Pettit, “Two Republican Traditions”, 178–9.

44 Sewell, “Le citoyen/ la citoyenne: Activity, Passivity, and the Revolutionary Concept of Citizenship”, 110–11.

45 Boulay and Sieyès, “Observations Constitutionnelles”, 526: “l'association politique ne se compose véritablement que des citoyens actifs, ou actionnaires de l’Enterprise sociale”.

46 Sieyès, “Bases de l’ordre social”, 507: “il faut que l'homme soit libre ou qu'il soit esclave”.

47 Sieyès, “La Nation”, 89–90: “Je ne veux pas diviser les hommes en Spartiates et Ilotes, mais en citoyens et en compagnons de travail. J'ai déjà admis la vente à terme de l'emploi de toutes ses forces, ou l'engageante serve, l'esclavage de la loi”.

48 Sieyès, “Simplification morale et politique”, 440: “Tout cela est fort bien, mais comme il n’y a pas moyen de faire rétrograder les nations actuelles toutes fondées sur la propriété exclusive et s’efforçant de marcher vers le leur d’une plus grande prospérité, d’une plus grande richesses, permettent aux moralistes leurs plaintes et leurs regrets, mais faisons ici de la politique”.

49 Sieyès, “Préliminaire de la Constitution Française”, 16: “Si nous avions à faire une déclaration des Droits pour un Peuple neuf, quatre mots suffiraient; Égalité des droits civils, c'est-à-dire, protection égale pour chaque Citoyen, dans sa propriété et sa liberté; et égalité des droits politiques, c'est-a-dire, même influence dans la formation de la loi. Mais, lorsque les hommes à qui on veut présenter leurs droits ont été éprouvés par des siècles de malheur, il est permis d'entrer dans les détails et il peut n'être pas inutile de choisir, parmi les conséquences d'un principe”.

50 Rousseau, “Considerations on the Government of Poland”, 181. Rousseau made a similar argument in The Social Contract, 102–7.

51 Sieyès, “Observations sur le Rapport du Comité de constitution”, 21: “Sans doute c’est à la constitution, c’est à de bonne lois à réduire de plus en plus cette dernière classe au moindre nombre possible”.

52 Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers-État?, 112–13. Translated by Michael Sonenscher in Sieyès, “What is the Third Estate?”, 154.

53 Sonenscher, Jean-Jacques Rousseau, 50–1; Hont, Politics in Commercial Society, 122.

54 F.P.B.[***], De l’équilibre des trois pouvoirs politiques, 96–7: “ce système épouvantable de Rousseau, concernant les difficultés de faire exercer la volonté générale sans l’esclavage, les confédérations et la destruction des villes”.

55 Roland de la Platière, Mémoires de madame Roland, 111–13. This is discussed in Bevilacqua, “Conceiving the Republic of Mankind”, 558–9; Sonenscher, Jean-Jacques Rousseau, 5–6.

56 Sieyès, “Gouvernement par procureur”, 424: “Dans les républiques anciennes, le gouvernement pouvait n’être pas représentatif d’abord 1e parce qu’elles étaient d’une petite étendue 2e (et c’est la meilleure raison) parce qu’il n’y avait de citoyens que les habitants disponibles, en totalité, ou en grande partie, le reste étant esclave ou étranger à l’action sociale”.

57 Sieyès, “Dire de l’Abbé Sieyès, Sur La Question Du Veto Royal”, 10: “Ils ne vont à rien moins qu’à couper, qu’à morceler, qu’à déchirer la France en une infinité de petites Démocraties, qui ne s’uniraient ensuite que par les liens d’une confédération générale”.

58 Ibid. 10–11. See Hont, Jealousy of Trade, 134.

59 Sieyès, “Dire de l'Abbé Sieyès, Sur La Question Du Veto Royal”, 10-11.

60 Sieyès, “Contre la Ré-totale”, 455–6.

61 Sieyès, “‘Gouvernement par procureur”, 425.

62 Rousseau, “The Social Contract”, 118.

63 Sonenscher, Jean-Jacques Rousseau, 67.

64 Sieyès, Politische Schriften, i, vii–viii: “Ich finde den unsterblichen Verfasser Emils, den wahs ren Bernuftmann weit mehr in seinem Werte über die polnische Verfassung als in dem gesellschaftlichen Betrage”. On Oelsner’s interpretation of Sieyès, see Nakhimovsky, The Closed Commercial State, 24–8.

65 Letter from Johann Rudolf Steck to Johannes Samuel Ith, 1796, 228: “Er ist sehr aufmerksam geworden auf die Arbeiten von Sieyes und glaubt wie es den wirklich unverkennbar ist, wenn beide von einem Punkt ausagieren ist so haben beide auch ein Ziel u mit einer Ansicht gearbeitet”.

66 Rousseau, “Considerations on the Government of Poland”, 197–8, 201.

67 This interpretation is particularly indebted to Hont, Politics in Commercial Society, 119–21, but also Kendall, “Introduction”, x–xxxix; Menthéour, “Restaurer l’Âme Antique: Rousseau, Mably et le mirage Polonais”, 449–69; Shklar, “Rousseau’s Images of Authority”, 922–4.

68 Koekkoek, The Citizenship Experiment, 154–5; Nippel, Ancient and Modern Democracy: Two Concepts of Liberty?, 179.

69 Sieyès, Qu'est-ce que le Tiers-État?, 29. Translated by Michael Sonenscher in Sieyès, “What is the Third Estate?”, 109.

70 Sieyès, “Observations sur le Rapport du Comité de constitution”, 2: “cette adunation politique si nécessaire pour ne faire qu’un grand Peuple régi par les mêmes lois”. For this view, see Forsyth, Reason and Revolution, 152; Sewell, A Rhetoric of Bourgeois Revolution, 131; Rosanvallon, The Demands of Liberty, 20.

71 Sewell, A Rhetoric of Bourgeois Revolution, 131.

72 Sieyès, “Du nouvel Etablissement public de l’Instruction en France”, 82–3: “Il fallait en agrandir la sphère, et lui faire embrasser la partie physique et morale de l'éducation, comme les facultés purement intellectuelles, les talents industriels et manuels, comme les talents agréables; car la véritable instruction s'occupe de tout l'homme, et même après avoir cherché à perfectionner l'individu, elle essaie d'améliorer l'espèce”.

73 Oelsner, “Exposé Historique des Écrits de Sieyès”.

74 Sieyès, “Du nouvel Etablissement public de l’Instruction en France”, 99–102.

75 Adams, Writings of John Quincy Adams, 333.

76 Sieyès, “Du nouvel Etablissement public de l’Instruction en France”, 85–6.

77 Théremin, De la condition des femmes dans les républiques, 77–8.

78 Sieyès, “Ethocratie”, 544: “[L]es hommes démoralisés ont plus besoin d’éthocratie”.

79 Sieyès, “Observations sur le Rapport du Comité de constitution”, 17–18: “[P]our la non-influence du crédit, de la richesse, &c., en un mot, pour toutes les idées qui sont comprises dans l’expression d’adunation politique”.

80 Sieyès, “Du nouvel Etablissement public de l’Instruction en France”, 146–7: “L’art d’assimiler des individus avait besoin de la conception des assemblées primaires”.

81 Sieyès, “Dire de l’Abbé Sieyès, Sur La Question Du Veto Royal”, 17: “Ce n 'est pas la veille, et chacun chez soi, que les démocrates les plus jaloux de la liberté forment et fixent leur avis particulier, pour être ensuite porté sur la place publique”.

82 Sieyès, “Démocratie”: “qu'on a tort de confondre avec la démocratie qui est 'existence sociale, et l'action politique de tous sur l'intérêt commun, cette machine politique qui recueille, digère et reverse sur tous les moyens du besoin commun. La démocratie est dans les citoyens et dans leur masse; dans l'établissement public au contraire, il ne peut y avoir que unité et organisation”.

83 Sonenscher, The Nation’s Debt and the Birth of the Modern Republic, 315–22.

84 See, particularly, Sieyès, “Observations sur le Rapport du Comité de constitution”; Sieyès, “Bases de l’ordre social”, 512; Boulay de la Meurthe and Sieyès, “Observations Constitutionnelles”, 520–1.

85 Rousseau, “Considerations on the Government of Poland”, 244–6. On Sieyès and Graduated Promotion, see Sonenscher, Before the Deluge, 77–92.

86 Sieyès, “The Explanatory Note of M. Syeyes”, 169–71. By far the best elaboration of this system remains that presented in Sonenscher, Before the Deluge, 77–81.

87 See AN284/AP/5 Dossier 1/8 and Dossier 2/6.

88 Rousseau, “The Social Contract”, 59–60.

89 See Sieyès’s proposal to grant landed estates to the highest officers of state in Boulay and Sieyès, “Observations Constitutionelles”, as well as an earlier proposal with the same aim entitled “Citoyens, Eigibles, Electeurs”. In the secondary literature, see Sonenscher, Before the Deluge, 77–92.

90 Cabanis, Quelques considérations, 26: “Et voilà encore la bonne démocratie”.

91 Negri, Insurgencies: Constituent Power and the Modern State, 216–19.

92 Sandoz-Rollin, “Conversation with Talleyrand. Sieyès appointed as ambassador to Berlin”, 191: “Désabusé sur les républicains modernes, bien plus encore que sur les républiques, il vaudrait s’éloigner de sa patrie n’a plus aucun attrait pour lui”.

93 Staël, Considérations sur les principaux événements de la Révolution Françoise, ii, 248: “La supériorité de l'esprit de Sieyes ne saurait l'emporter sur la misanthropie de son caractère, la race humaine lui déplaît, et il ne sait pas traiter avec elle: on dirait qu'il voudrait avoir affaire à autre chose qu'à des hommes, et qu'il renonce à tout faite de pouvoir trouver sur la terre une espèce plus selon son gout”.

94 Rousseau, “Émile”, 556: “Ne vous étonnez donc plus si les politiques parlent du peuple avec tant de dédain, ni si la plupart des philosophes affectent de faire l'homme si méchant”.

95 Baker, “Transformations of Classical Republicanism in Eighteenth Century France”, 33–4.

96 See, for example, Dunn, “The Identity of the Bourgeois Liberal Republic”; Hont, Politics in Commercial Society; Jainchill, Reimagining Politics after the Terror; Pasquino, Sieyès; Sonenscher, Before the Deluge.

97 See, in particular, Lovett, A General Theory of Domination and Justice; Pettit, Republicanism: A Theory of Freedom and Government; Skinner, Liberty Before Liberalism.

98 Andrew, “The Absence of Macpherson and Strauss in Pocock’s Machiavellian Moment”, 154–5.

99 Rousseau, “Letters Written from the Mountain”, 292–3.

Additional information

Funding

This work was supported by Arts and Humanities Research Council.

Notes on contributors

Angus Harwood Brown

Angus Harwood Brown is a PhD candidate in History at Gonville and Caius College Cambridge, where he works on Benjamin Constant’s Pouvoir Neutre and debates on constitutional guardianship in the history of political thought. His research is funded by the Arts and Humanities Research Council’s Open-Oxford-Cambridge Doctoral Studentship and the Gonville and Caius College Bauer Studentship.