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Language et cognition/ Language and cognition

Les Danois sont-ils des incompris ?

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Pages 147-167 | Received 23 Nov 2022, Accepted 05 Sep 2023, Published online: 30 Oct 2023
 
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ABSTRACT

L’article se fonde sur la théorie de la typologie lexicale développée par Michael Herslund et sur l’application de ses travaux aux rapports entre langage, cognition et identité. La langue, en effet, n’est pas seulement un moyen de communication mais également de conceptualisation. Ainsi va-t-elle jouer un rôle dans la manière de concevoir le monde et dans l’établissement d’une « identité nationale », à savoir la manière dont les habitants d’un pays, dans leurs relations sociales, vont se distinguer de ceux d’autres pays. L’article traite plus spécifiquement des difficultés que rencontrent les locuteurs danois dans leurs rapports avec leurs homologues français.

Déclaration de divulgation

Aucun intérêt concurrent.

Notes

1 Par extension, nous entendons l’ensemble des êtres, objets ou entités auxquels un nom est applicable, alors que l’intension est la somme des traits (sèmes) formant le signifié d’un nom (Wilmet Citation1996, 71). Un terme comme récipient, par exemple, va désigner n’importe quel ustensile creux dans lequel on peut recueillir des substances liquides, solides ou gazeuses. Nous dirons que le terme a une grande extension, mais une faible intension puisque le nombre de traits sémantiques est limité, alors que l’inverse est vrai pour des termes comme pichet ou cruche (Baron Citation2009, 233 ; Baron et Herslund Citation2019, 119).

2 Précisons ici qu’il s’agit de tendances qui, pour évidentes qu’elles soient dans les deux langues, n’excluent pas les exceptions.

3 « Associatives » parce que le N2 entretient une relation associative et non pas coréférentielle avec le N1. L’exemple fétiche en est : Nous arrivâmes dans un village (N1). L’église (N2) était située sur une hauteur.

4 Une expérimentation a montré qu’en fait, les Danois, non habitués à des anaphores infidèles, sont plus sensibles à leur contenu sémantique que les Français (Lundquist Citation2006).

5 Les réponses des députés européens interrogés par Lita Lundquist dans l’interview mentionnée en introduction confirment cette constatation :

« Franskmænd er formelle. De er meget bevidste om, at de er franskmænd (…) Jeg har tit oplevet, at jeg er løbet ind i misforståelser, simpelthen pga. afkodning. Relationen er meget svær » (Morten Løkkegaard). ‘Les Français sont formels. Ils sont très conscients du fait qu’ils sont Français (…) Je me suis souvent heurté à des malentendus, simplement pour des raisons de décodage. La relation est très difficile’

Voir aussi l’observation de Christel Schaldemose dans notre quatrième section.

6 De la deuxième partie : « Principales règles de la méthode ».

7 Nous basons nos définitions sur Nudansk Ordbog, Den Store Danske Encyklopædi, le Petit Robert et le Larousse.

8 Pour une liste d’occurrences plus abondantes, voir Baron (Citation2009) et Baron et Herslund (Citation2018).

9 Et professionnelle tant l’humour danois s’intègre, sous les mêmes formes, sans distinction de style et de manière spontanée, à un milieu de travail. L’humour est même – au grand étonnement des étrangers – recommandé et utilisé comme stratégie pondérée et calculée de management et de gestion (Lundquist Citation2021, 40s.).

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