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Une analyse d'impacts économique et social des réformes économiques et de l'aide publique au développement au Mali – Un cadre macro–micro

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Pages 519-545 | Published online: 04 Mar 2011
 

Abstract

In this paper, we analyse the coherence of development policies and foreign aid on income distribution and poverty in Mali. These policies are generally analysed independently. We focus our analysis on joint effects of these policies in Mali. We use a macro–micro CGE framework to analyse the coherence of development policies, trade policies, migration and foreign direct investment. Our results illustrate that policies with similar objectives can have quite different and powerful effects on poverty and income distribution. Taken in isolation most policies have a relatively small impact on income distribution with the exception of increases in agricultural world prices.

Dans ce travail, nous analysons la cohérence des politiques de développement adoptées par les pays développés affectant les pays en voie de développement sur la pauvreté et la distribution des revenus. Les politiques économiques et de développement des pays développés ont un impact significatif sur les pays en voie de développement. Ces politiques sont généralement analysées de manière isolée. Or, celles-ci ne sont pas toujours indépendantes. Un modèle EGC de type macro–micro est utilisé pour analyser des politiques liées à l'aide publique au développement, au commerce extérieur, à la migration et à l'investissement direct étranger de manière indépendante avant de combiner certaines de ces politiques. Par la suite, nous évaluons les effets de ces politiques sur la pauvreté et les inégalités au Mali. Nos résultats ont montré que les effets peuvent être très différenciés et relativement importants en terme d'impact sur la pauvreté. L'impact distributif de la majorité est relativement faible sauf pour l'impact des prix mondiaux agricoles.

Acknowledgements

Cette étude a été effectuée dans le cadre du Programme de recherche sur la cohérence des politiques de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Nous aimerions remercier Jeff Dayton-Johnson pour ses nombreux conseils ainsi que les arbitres anonymes qui ont apportés de précieux commentaires.

Notes

 1. Les chiffres sont tirés de notre matrice de comptabilité sociale (MCS) qui sera présentée ultérieurement.

 2. Les chiffres sont tirés de notre matrice de comptabilité sociale qui sera présentée ultérieurement.

 3. Dans l'enquête EMEP 2001, nous n'avions pas d'information sur le revenu des ménages. Toutefois, nous possédions l'information sur la dépense totale de chacun des ménages. Nous supposons que le revenu du ménage est égal à la dépense totale du ménage (incluant l'épargne). C'est une relation comptable qui n'est pas contestable. Dans le reste de l'article nous ferons référence au revenu ou à la dépense du ménage de manière interchangeable.

 4. Vos et De Jong (Citation2003) ainsi que King et Henda (Citation2003) sont deux exemples intéressants d'application de cette approche.

 5. Puisque dans l'enquête EMEP 2001 nous n'avions pas d'information sur les composantes des revenus des ménages, nous avons dû construire des vecteurs de revenus ainsi que certains éléments de la dépense des ménages. Comme chacun des comptes ménage doit être équilibré et que l'agrégation des comptes ménages doit nous donner l'agrégat du compte ménage de notre agent représentatif issu de notre matrice de comptabilité sociale (MCS), il aurait été nécessaire de postuler de nombreuses hypothèses afin d'arriver à une base de données microéconomique totalement cohérente avec notre MCS. L'approche EGC-MMS n'exige pas d'obtenir l'ensemble des éléments de revenus et de dépenses pour les ménages. De plus, le modélisateur peut travailler avec des revenus et des dépenses qui ne sont pas équilibrés puisque ce sont des variations en pourcentage qui sont utilisées pour passer de l'un à l'autre. Le lecteur peut consulter Savard (Citation2005) pour une discussion sur ce type de contrainte et Chen et Ravaillon (Citation2004) pour les difficultés à appliquer l'approche EGC-MMI en présence de bases de données incomplètes.

 6. Ce choix de numéraire est le même que dans le modèle EXTER de Decaluwé et al. (Citation2001). Pour plus de détails sur les conséquences du choix du numéraire, voir Sadoulet et de Janvry (Citation1995).

 7. Étant donnée cette hypothèse, le capital agricole peut être interprété comme étant principalement de la terre.

 8. Certains auteurs suggèrent de toujours maintenir la balance des opérations courantes exogène. Toutefois, notre choix de fermeture est plus proche des faits stylisés observés dans la zone UEMOA. Il est assez difficile de défendre le choix d'un taux de change nominal endogène dans la sous région. Nous aurions pu laisser l'indice des prix s'ajuster pour maintenir l'équilibre de la balance des opérations courantes, mais ce choix rend l'interprétation des résultats plus complexe puisqu'il faudrait alors corriger les revenus et autres prix afin d'avoir les variations réelles.

 9. En fait, l'enquête EMEP a été faite sur un échantillon de 7372 ménages mais la Direction nationale de la statistique et de l'informatique (DNSI) a publié la base de données avec 4966 ménages après avoir épuré la base de données.

10. Pour une présentation détaillée du modèle, voir l'ouvrage de Decaluwé et el. (Citation2001).

11. Ces groupes de simulations ont été retenus par une équipe d'experts sous la direction de Jeff Dayton-Johnson du centre de développement de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

12. Ici, nous supposons que les investissements ont été faits au cours de la période précédente. L'augmentation de l'aide publique au développement permet à l'administration malienne de financer les frais de maintenance et d'opération d'investissement de la période précédente. Nous avons fait cette hypothèse afin de pouvoir capter les externalités positives de ces dépenses lors de la simulation. Ceci implique que la branche de construction BTP ne bénéficie plus de ces investissements.

13. Pour choisir les élasticités des externalités, nous nous sommes appuyés sur le modèle malien de Estache, Perrault et Savard (Citation2007). Leur choix de paramètres s'est fait à partir d'une littérature économétrique basée sur Ashauer (Citation1989), Munnell (Citation1990), Bajo-Rubio et Sosvilla-Rivero (Citation1993), Gramlich (Citation1994). Nous n'avons pas choisi exactement les mêmes paramètres qu'eux puisque leur décomposition des branches n'était pas la même que la nôtre. En effet, nous avons seize branches du secteur privé contre six dans leur travail. Les choix finaux sont dans le même ordre de grandeur que les leurs. La relation entre les investissements publics et la productivité du secteur privé est fonction de ces paramètres d'externalité tel que modélisé dans Savard et Adjovi (Citation1998) et Dumont et Mesplé-Somps (2000).

14. Investissements directs étrangers permettant d'augmenter de 30% le capital productif dans la branche « industries extractives » avec une augmentation des investissements publics incluant les externalités.

15. Augmentation de l'aide étrangère utilisée pour une augmentation des investissements publics avec externalités des investissements publics.

16. Bien que cet effet semble surprenant, nous pensons qu'il ne serait pas pertinent de modifier les hypothèses du modèle étant donné l'importance relative minime de ce bien au niveau du marché national. Nous pensons que la modification ne contribuerait pas à modifier les autres résultats sectoriels, macroéconomiques et ceux relatifs à l'analyse de la pauvreté et de la distribution.

17. Comme le coton représente 90% des exportations agricoles du Mali en 2001, le choix d'une augmentation de 50% des prix agricoles mondiaux suite à l'élimination hypothétique des subventions agricoles dans les pays développés est le résultat d'une moyenne pondérée de l'augmentation de prix de 54% pour le coton, et de 20% pour les autres biens agricoles.

18. Certains effets de seuil ne sont pas pris en considération ici, même s'il pourrait y en avoir. En principe, un choc positif pourrait entraîner des réactions d'agents désireux de profiter davantage de ce choc. Nous ne captons pas ces effets ici. Nos résultats peuvent alors être interprétés comme un gain minimal de ce choc exogène.

19. Pour une revue complète des analyses de pauvreté effectuées au Mali, le lecteur peut consulter Coulibaly et Diarra (Citation2006).

20. Logiciel gratuit disponible sur le site: www.pep-net.org.

21. Investissements étrangers directs permettant d'augmenter le capital productif de 30% dans la branche « industries extractives ».

22. Augmentation de 50% du prix des importations et exportations agricoles (a) et de coton (b).

23. Augmentation de 50% du prix des importations et exportations de riz.

24. Augmentation de 30% du capital productif dans la branche des « industries extractives ».

25. Augmentation de l'aide publique étrangère utilisée pour augmenter les dépenses publiques.

26. Augmentation de l'aide publique étrangère utilisée pour augmenter les investissements publics avec externalités de ces investissements.

27. Investissement étranger direct permettant d'augmenter de 30%, le capital productif dans la branche industries alimentaires.

28. Augmentation des transferts du reste du monde vers les ménages maliens sans modification du comportement des ménages (3a) et avec modification de celui-ci(3b).

29. Augmentation de 50% du prix des importations et exportations de riz.

30. Boccanfuso, Cabral, Cisse, Diagne et Savard (Citation2007) obtiennent une conclusion inverse pour le Sénégal avec le même type de modèle.

31. Par exemple, la rentabilité accrue de la branche coton pourrait inciter les producteurs à exploiter plus de terre, faire des investissements dans l'irrigation, etc. Nous ne captons pas ces effets dans notre modèle.

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